Bretagne Vivante, programmes Life : phragmite aquatique

Plan du site | Impression | Mise à jour : 17/05/2023

Les menaces en Bretagne et réponses du programme Life

 
Menace 1 : absence de gestion conservatoire
Cette menace suppose que les zones humides littorales, principales haltes migratoires potentielles, ne sont pas ou sont mal gérées pour le phragmite aquatique, faute de connaissances suffisantes chez les gestionnaires.
Le recueil d'expériences, le rapport de vulgarisation et le Plan national d'actions fournissent les outils à tout gestionnaire souhaitant prendre en compte le Phragmite aquatique dans la gestion de son espace naturel.

Menace 2 : dégradation des habitats par hausse des niveaux d'eau
Cette menace concerne le site de Trunvel. L'ouverture de la brèche et la sensibilisation des acteurs locaux à ce problème des niveaux d'eau sur le site ont améliorer la situation en 2007 et en 2008. Bretagne Vivante doit cependant rester vigilante pour que l'entretien de la brèche soit toujours possible à l'avenir et déposer un avenant en préfecture pour obtenir le renouvellement de l'autorisation de travaux obtenu au cours du Life.

Menace 3 : dégradation des zones humides par atterrissement
Cette menace concerne les trois sites du Life. L'enlèvement de saules, espèce envahissante, et la fauche estivale de roselière sèche permettent d'exporter une partie de la matière végétale produite en été avant qu'elle ne s'accumule en hiver. Elle est ensuite assimilée sur des terres agricoles (en compost) ou dans des jardins et espaces verts (en paillage). Le cycle du carbone est ainsi entretenu sur une échelle géographique qui évite que l'écosystème « marais » ne fonctionne en système clos qui se traduite à terme par l'atterrissement.

Menace 4 : pollution de l'eau
La fauche estivale de roselières et les travaux hydrauliques pour la circulation de l'eau permettent d'améliorer la qualité de l'eau en entretenant les cycles du carbone, de l'azote et du phosphore. Mais les actions du Life n'ont aucun impact sur des pollutions plus inquiétantes qui seraient issues des traitements agricoles (pesticides) et des rejets urbains.

Menace 5 : artificialisation
Au démarrage du projet, la DDE de Lorient prévoyait toujours d'uiliser le marais de Pen Mané (bien qu'il soit classé en ZPS) pour y déposer les boues de draguage du port (photo ci-dessus). Les élus de Locmiquélic y étaient opposés mais manquaient d'un projet concret à opposer à celui de la DDE. Le Life leur a fourni ce projet. Le projet de comblement du marais semble maintenant totalement abandonné.

Menace 6 : dérangement humain (fréquentation importante, divagation des chiens)
Cette menace concernait les sites de Trunvel et Pen Mané. Sur Trunvel, le dérangement est maintenant réduit grâce à la clôture fixe et au pâturage d'animaux domestiques. Sur Pen Mané, le dérangement a cessé depuis le creusement d'un fossé périphérique d'un kilomètre de long sur 4 m de large et profond d'un mètre en moyenne.